Dimanche 16 février, avec la bénédiction de Son Éminence Irineu, archevêque d'Alba-Iulia, SG Mgr Ioan Casian, a servi au monastère de Lupșa, comté d'Alba. La veille de la soirée, il a participé à la Vigile et le dimanche à la Divine Liturgie, avec l'archimandrite Melchisedec Ungureanu et avec d'autres hiéromoines et hiérodiacres du monastère.
Parlant de la parabole du fils prodigue l’hierarque a dit:
Ce dimanche est le deuxième du Triode et fait partie des dimanches préparatoires du Saint et Grand Carême de Pâque. Il illustre très bien les paroles de St. Ap. Paul: « Tout m’est permis, mais tout n’est pas utile (1 Corinthiens 6: 12). » Tout ce que nous trouvons souhaitable et rapide à accomplir n'est pas toujours utile. L'exemple du fils prodigue nous montre que le départ avec la partie dus et le gaspillage de la vie dans les choses du monde entraîne la perte de choses nécessaires à la vie. L'aliénation du fils par le départ de chez son père est en fait une aliénation ontologique de sa véritable relation avec lui. Les Saintes Écritures parlent du fait qu'il ‘rentre en soi’ se repentant et comprend vraiment ce qui lui est arrivé, ce qui l'a amené à cet état hors de lui-même et de la connaissance authentique de soi et de sa vocation. L'exemple du fils prodigue nous montre que le péché d'éloignement de Dieu a un remède - le repentir. Et le Carême de Pâques est une période qui accentuent particulièrement le besoin de repentance pour l'homme dans son chemin de guérison intérieure et de rencontre avec Dieu.
L’hiérarque du Canada a également mentionné la double conséquence du péché:
Dans le péché, l'homme a tort à la fois contre Dieu et son prochain. La parabole parle également de la compréhension du fils que son éloignement du père et sa vie passionnée affectent ontologiquement sa relation avec le père. Le fils perd dans sa conscience l’assurance et la confiance qu'il peut toujours être compté de la même manière proche et familier de celui à qui il avait gaspillé ses biens. L'histoire du fils prodigue est l'histoire des premiers hommes. La tromperie causée par le mal et la suite par l’appropriation du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal est en fait un gaspillage de ce que Dieu a mis à leur disposition à chaque instant. La tromperie née par le mensonge conduit l’homme à croire qu'il peut devenir quelqu'un d'autre que ce qu'il est par le geste créateur de Dieu. C'est le sortir du soi-même dans la perpétuelle recherche des activités extérieures et passionnelles qui l'éparpillent et l'épuisent.
Dans le cas du fils prodigue, le père le restaure dans la même relation qu'ils avaient au début. Il en va de même dans l'histoire humaine. Par l'Église, Dieu aide l'homme à se replacer dans la condition initiale créé par Dieu. L'homme vie à nouveau en anticipation et réellement le paradis dans la Divine Liturgie. Les Saints Sacrements et les autres offices religieux remodèlent l'homme et le monde dans les paramètres selon lesquels Dieu les a créés. Le monde devient l'environnement naturel de la vie humaine.
La parabole d'aujourd'hui nous montre que chaque péché affecte l'homme au plus profond de son être et de ses relations. Mais cela montre également qu'il existe une solution à ce problème: le repentir. Il est le médicament contre le péché. C'est le remède qui permet à Dieu de revêtir l'homme de la grâce de la dignité filiale accordée au commencement et restaurée à nouveau par le Christ. Par le Baptême, la Chrismation et la Sainte Communion dans la Divine Liturgie, l'homme est restauré dans la même connexion ontologique avec Dieu comme le premier homme avant le péché. Sa nature est renouvelée par la puissance de la grâce de la résurrection du Christ. Il se meut sous le souffle du Saint-Esprit, se nourrissant de la nourriture éternelle. Ontologiquement, par l'Ordination, l'homme devient un véritable ministre et prêtre de la création. Ontologiquement, le lien authentique et unique de la famille est rétabli dans le Sacrement du Mariage, qui pose les bases de la relation entre l'homme et la femme à la lumière du plan divin. Dans le Sacrement du pardon des péchés, l'homme déchargé du fardeau du mal, se renouvelle dans la conscience de l’accueil dans l'intimité du dialogue confiant et pure avec Dieu. Et dans le Sacrement de l’onction des malades à l'homme est donnée une grâce spéciale pour la guérison des blessures et des traces des péchés et d'insuffisances.
La résurrection est signifiée dans la parabole par le rentré à la maison. Elle devient le vivre dans l'atmosphère de la sainteté de Dieu d’après les raisons qu’Il a placées dans le monde et en l'homme. L'homme ne vit plus dans l'imaginaire, l'ignorance et le mensonge, mais dans la lumière divine de la résurrection qui éclaire et clarifie tout. Et cela se manifeste par la joie du banquet de la divine filiation.
A la fin, l'archimandrite Melchisedec a remercié l’hiérarque du Canada pour sa visite.