Pendant les trois jours de Noël, Mgr Ioan Casian était présent parmi les fidèles de la cathédrale Saint-Georges de Saint-Hubert, Québec. Au cours des trois jours, ils ont discuté avec la hiérarchie du Canada, le père Daniel Sandu, le père Constantin Lupașcu, Protos. Nectaire et diacre Cătălin Gheorghiu.
« À la suite de la chute par la désobéissance à Dieu, l'homme diriges ses pouvoirs, et notamment ceux de la connaissance, vers séculum, vers les choses extérieurs et matériels. Toute la vie de l'homme après ce moment, devient une lutte pour regagner la connaissance authentique de Dieu, de sa propre personne et de la réalité qui l'entoure, mais qui lui échappe toujours. Toute la tradition de l'Ancien et du Nouveau Testament constitue un témoignage en ce sens. »
Ensuite, l’hiérarque a montré pourquoi l'incarnation du Fils de Dieu était nécessaire pour réaliser le plan divin pour la rédemption de l'homme:
« À travers l'incarnation de son Fils, Dieu cherche à offrir plus de dons pour remédier à la corruption de l'homme touché par le péché: (1) l'élimination du mal établi dans la nature humaine, devenue une seconde nature pour l'homme et duquel il ne pouvait pas se libérer par ses propres forces; (2) la restauration de l'image de Dieu dans l'homme qui constitue l'épine dorsale de son identité d'origine en tant que créature de Dieu; (3) Celui qui, au commencement, a donné vie au monde et à l'homme, dans la première création, était le seul à pouvoir restaurer la vraie vie dans cette seconde création. Celui qui était ressuscité des morts le troisième jour était le seul à pouvoir faire cela de l'intérieur de la nature humaine; (4) Celui qui a mis les raisons de l’existence dans toutes les choses et dans l'homme et donc les prémisses d'une connaissance authentique de Dieu, de l’être humain et du monde et d'une manière de vie limpide et clair fondée sur elles, Lui, le Fils de Dieu, était le seul capable de les redécouvrir dans leur authenticité et leur complétude. »
Expliquant davantage le geste des mages venus apporter des cadeaux d'or, d'encens et de myrrhe à Jésus, l’hieracque PS Sa a expliqué la signification symbolique - spirituelle et transfigurative de ces cadeaux:
« Saint Grégoire nous montre ici que les trois dons - or, encens et myrrhe – sont l'expression de la générosité mais en même temps ils représentent beaucoup plus. Ils signifient la nouvelle réalité de la transformation profonde qui se produit chez l'homme restauré et renouvelé après l'expérience de la rencontre avec Dieu et après avoir fait l'expérience de Sa sollicitude et de Son aide dans le chemin de la rencontre avec Lui. L'homme, selon saint Grégoire, est restauré dans la plénitude de ses puissances à travers cette rencontre avec Dieu. La première puissance rétablie, signifié par l'or, est l’entendement qui commence à percevoir Dieu et son œuvre en tout tel qu'Il est. L'homme retrouve la rationalité naturelle que le Créateur a placée en lui et en tout depuis la création. Une deuxième puissance rétablie, indiqué par l'encens, est celle de la prière qui donne des ailes à l'homme. L'homme connaît Dieu par la prière. La prière élève l'homme et le met sur le chemin de l'ascension vers la Source de la vie. Et enfin, la troisième puissance rétablie, signifié par la myrrhe, est représenté par l'action, l'effort ascétique contre les passions, pour la purification ou la maîtrise des passions qui rompent l'harmonie unitaire de l'être humain. De cette manière, la personne humaine, dans la plénitude de ses puissances intérieures, se donne à Dieu. Tout d’abord, l’entendement humain commence à être inondée par la lumière incréée et par la grâce du Saint-Esprit. Sur l'autel de nos cœurs, par la prière, nous offrons à Dieu nos pensées comme un don de sacrifice et de purification afin que nous puissions recevoir la plénitude de la vie divine. Et nous en venons finalement à comprendre le besoin ascétique de la lutte contre notre égoïsme par le biais de vertus pour faire place à travers elles à Dieu. »
Le troisième jour, à l'occasion de la célébration du Saint Archidiacre Stefan l’hiérarque a rappelé la caractéristique concrète de la foi chrétienne:
« St. archidiacre Stephan était l'un de ceux qui connaissaient de près l'activité du Christ Sauveur. Il est important de comprendre que la foi chrétienne n'est pas basée sur un ensemble de doctrines ou d'enseignements appris ou créés par l'esprit humain. C'est le résultat de la rencontre avec le Fils de Dieu Jésus-Christ lui-même. Les apôtres, les femmes myrrophores et beaucoup d'autres contemporains l'ont connu par Ses enseignements, par les miracles, par la souffrance, la mort, l'enterrement et par Sa résurrection. La foi chrétienne est historique. La Parole de Dieu est devenue homme pour nous, a assumé notre histoire, est devenue chair et partie du concret de notre existence, ne pas cessant de rester Dieu en même temps. »
Tout au long des trois jours, les croyants ont pu chanter les chants traditionnels annonçant la Nativité du Seigneur.