SG Mgr. Ioan Casian: Le monde et tous les choses appartenant à l'homme sont un don de Dieu auquel l'homme participe en synergie mais ils ne doivent pas être des obstacles à la rencontre avec Dieu.
Dimanche 15 décembre, SG Mgr Ioan Casian était présent parmi les fidèles de la cathédrale diocésaine. A cote de l’hiérarque du Canada étaient présentes le père Daniel Sandu, le père Radu Trifon et le père Adrian Manea.
Dans le sermon adressé aux fideles présents à la Divine Liturgie l’évêque a dit:
La parabole qu’on a lue aujourd'hui parle de l'homme qui organise un dîner et appelle ses invités à participer avec lui. Mais les invités qui devaient venir trouvent chacun une excuse pour refuser la communion avec lui. Les arguments avancés sont ceux de la propriété (la terre), les moyens d'entretien (le bétail) et ceux de la famille (le mariage). Finalement, celui qui organise le dîner invitera les pauvres, les faibles, les aveugles et les boiteux à participer au dîner. Saint Cyrille d'Alexandrie dit que celui qui invite est Dieu le Père et le serviteur qui va proclamer et appeler à dîner est le Christ, le Fils de Dieu. Le dîner est donc messianique et eschatologique qui pour nous chrétiens représente la Divine Liturgie.
Cependant, on pourrait se demander: n'y a-t-il pas une contradiction entre cette parabole et le commandement de Dieu dans le livre de la Genèse: ‘Et Dieu les bénit, disant: Grandissez et multipliez et remplissez la terre et soumettez-la; et régner ... partout sur la terre’ (Actes 1:28).
Il n'y a certainement pas de contradiction entre les deux exemples. Le monde et tous les cholse appartenant à l'homme sont un don de Dieu auquel l'homme participe en synergie mais ils ne doivent pas être des obstacles à la rencontre avec Dieu. Les dons de Dieu deviennent des obstacles lorsqu'ils deviennent un but en soi. Est-elle une mauvaise chose que Marthe ait servi à table et que Marie ait écouté la parole de Dieu? Certainement en principe non pas parce que la Sainte Cène elle-même et pour nous la Divine Liturgie implique un servir aux tables. Mais il y a des moments où écouter la parole de Dieu est plus important que de servir aux tables. Dans le cas de Marthe et de Marie, il est plus important le moment précis pour entendre Dieu car le temps de sa mission en tant qu'Homme est court d'environ 3 ans. Comme pour le dîner que les invités attendent, c'est un moment précis de rencontre avec Dieu, avec Christ. Il y a six jours dans lequel l'homme doit travailler, donc pour se consacrer à ses besoins, Il y a un jour plutôt dédié à Dieu. Le travail de la propriété à travers l'utilisation des moyens et les besoins familiaux plus concrets ont leur temps. Il y a un temps de travail en faveur des besoins personnels et un temps de communion avec Dieu qui est finalement un temps en faveur de l'homme. Les structures dont parle la parabole - la propriété, les moyens d'entretien et la famille - sont naturelles et nécessaires au fonctionnement de l'homme dans ce monde et auront une fin mais elles ne doivent pas contredire l'œuvre de Dieu qui en fait englobe tout parce qu'elles sont finalement un don de Dieu.
La Divine Liturgie a été suivie par le concert-conférence « La lumière de Bethléem - la fête de la Nativité du Seigneur entre tradition et modernité » du Père Radu Trifon du Diocèse de Deva et Hunedoara.