Le samedi 16 et le dimanche 17 novembre a eu lieu la 11ème édition du symposium théologique de la Métropolie Orthodoxe Roumaine des Amériques. L'organisateur de cette année était le Diocèse Orthodoxe Roumain du Canada en collaboration avec l'Institut de pastorale des dominicains de Montréal.
S.Em. Nicolae, le métropolite orthodoxe roumain des Amériques et S.G. Ioan Casian, l’évêque orthodoxe roumain du Canada étaient présents. Les conférenciers invités venaient de différentes juridictions orthodoxes d'Amérique du Nord et d'Europe: le père Răzvan Ionescu (La Métropolie Orthodoxe Roumaine d'Europe Occidentale et Méridionale), le père Dragoș Giulea (L’Église Orthodoxe d'Amérique), le père Lambros Kamperidis (l’Archevêché Orthodoxe Grecque du Canada), le père Maxym Lysack (l’Évêché Orthodoxe Carpato-Russes des États-Unis), le père Joseph Purpura (l’Évêché antiochien d’Ottawa, Est du Canada et du haut New York), prof. Lucian Turcescu (Université Concordia - Montréal), Dr. Adriana Bara et Denitsa Tsvetkova (Centre Canadien d’Œcuménisme - Montréal) et Dr. Gheorghe Butuc (Séminaire théologique de l’Archevêché du Bas Danube - Galati).
Le premier jour du symposium, les invités ont abordé différents sujets liés aux aspects contemporains de la vie de l'Église reflétés dans la vie quotidienne mais aussi des perspectives futures: la culture philocalique en tant qu'opportunité d'une vision unitaire tournée vers l'éternité des différentes cultures contemporaines, l'image de Dieu en tant que Père et l'importance du Sauveur Jésus-Christ en tant que révélateur de cette relation matricielle pour la nature humaine, les sciences modernes et la nouvelle perspective de la réalité invisible en tant que base de celle visible et du dépassement de la vision positiviste de la réalité, le renouveau religieux-spirituel dans les sociétés d'Europe de l'Est qui ont connu le communisme, en particulier la Roumanie, la christianisation du temps et de l’espace par l’expérience de la présence de Dieu dans la réalité concrète de la vie quotidienne, la nécessité d’une vision thérapeutique de la présence de l’Église à l’époque contemporaine, le rôle de la mission de l’Église vis-à-vis de la jeunesse adaptée à la culture du jour qui véhiculent les valeurs chrétiennes essentielles, l’importance de l’art populaire de l’icone et son rôle dans la préservation de la foi dans la région de Transylvanie, le rôle de la paroisse en tant que lien entre le monde culturel laissé par l’immigration et sa reconstruction dans le nouveau cadre de vie, etc.
Dans l'après-midi du dimanche, après la Divine Liturgie, dans la Cathédrale diocésaine Saint-George, la deuxième partie du symposium s'est déroulée sous la forme d'une table ronde au cours de laquelle les invités ont eu l'occasion d'aborder d'autres aspects contemporains de la vie de l'église avec ses difficultés. Plusieurs points ont été soulignés: la nécessité d’un message cohérent avec les valeurs chrétiennes adressées aux plus jeunes en quête de Dieu, le problème de la définition d’une vision spirituelle non sécularisée pour parler de Dieu, la crise en tant que possibilité d’un renouveau spirituel authentique, la constatation des statistiques que, les plus jeunes, bien que nés dans un environnement chrétien-orthodoxe, ne sont pas automatiquement membres de l'Église et la nécessité de proposer de nouveaux éléments organisationnels et catéchétiques pouvant atténuer cette difficulté, etc.
Le livre du père Răzvan Ionescu - Spiritualité et science dans la théologie de l’archimandrite Sophonie Sakharov a été également lancé.
Au cours du symposium, une exposition des photographies contenant des images du village roumain et des costumes populaires a été également présentée à l'occasion de l'année hommage au village roumain.