La Paroisse Saint-Démétrius-le Myroblyte à Winnipeg
a fêté ses 50 ans d'existence
Le 22e dimanche après la Pentecôte a été un moment de grande joie pour la communauté roumaine de Winnipeg. Tous les fidèles présents ont célébré les 50 ans de la fondation de la Paroisse Saint-Demetrius le Myroblyte en 1974.
Le samedi 2 novembre, Sa Grace Mgr Ioan Casian et le Père Victor Malanca, titulaire de la paroisse, ont commémoré, à l'occasion de Samedi des défunts, ceux qui se sont endormis dans le Seigneur. Tous les fondateurs et bienfaiteurs trépassés au fil du temps ont été mentionnés.
Le dimanche 3 novembre, Sa Grace Mgr Ioan Casian a célébré la Sainte Liturgie en présence du Père Victor Malanca et des fidèles venus prier et se réjouir spirituellement de ce moment festif. Les réponses à strana ont été données par Terry Holunga et Dan Tuduriu.
Dans l’homélie prononcé à la fin de la Sainte Liturgie, l’hiérarque a parlé de l'importance du dimanche et a expliqué le sens de la parabole évangélique :
« Le dimanche est un jour de fête pour nous chrétiens. C'est le jour où nous venons rencontrer Dieu dans la prière, pour participer au Corps et au Sang du Christ pour la vie éternelle. Le chrétien vient à l'Église pour fortifier sa foi et sa vie personnelle à travers les paroles des Saints Évangiles, à travers la prière communautaire, à travers la grâce qui descend sur ceux qui sont rassemblés au nom du Seigneur.
Venir à l'Église est un acte de foi dans le monde d'aujourd'hui comme dans le passé. C'est un acte par lequel nous confessons notre foi en Dieu et en son œuvre vivante parmi nous et dans le monde. Cela a été et est nécessaire à chaque époque et à chaque génération. Ce témoignage assure le renforcement de la foi des croyants et la croissance de l'Église. »
Se référant à l'exemple de l’homme riche et du pauvre Lazare, l’hiérarque a déclaré :
« La parabole d'aujourd'hui est importante à plusieurs points de vue. Cela nous montre d'abord l'importance de nos œuvres et la nécessité de rechercher la parole de Dieu pour obtenir la vie éternelle. À la demande de l'homme riche, qui se trouvait dans un lieu de souffrance en raison de son insouciance envers ses proches, c'est-à-dire le pauvre Lazare, d'envoyer Lazare pour soulager ses souffrances, le patriarche Abraham répondit que lui et Lazare ont eu le temps de leur vie terrestre pour entendre les paroles de Moïse et des prophètes afin d'être guidés spirituellement dans la vie. Ils ont eu tous les deux les mêmes opportunités que Lazare avait utilisées pour gagner le salut tandis que l'homme riche les a ignorés en se retrouvant dans le lieu de la souffrance et de l'éloignement de Dieu.
De plus, Abraham lui dit qu’il y a une grande abîme entre les deux endroits, qu’aucun ne peut dépasser. Cette abîme signifie le manque de la grâce de Dieu dans la vie des pécheurs. S’il ne pratique pas les vertus, ne se rapproche pas de Dieu en coopérant avec Sa grâce vivifiante en vue de la guérisons spirituelle, l’homme pécheur ne peut pas s’approcher de l’œuvre de Dieu et obtenir la vie éternelle. »
Le Christ a prédit ce qui arrivera à la fin de sa vie terrestre a dit l’hiérarque roumain:
« Au moment où l'homme riche demande à Abraham d'envoyer Lazare annoncer la parole de Dieu à ses frères pour qu'ils ne viennent pas au même lieu de souffrance, car le témoignage de celui qui est revenu d'entre les morts est plus convaincant, Abraham lui répond que même ce témoignage ne suffit pas pour que l'homme incrédule revienne à la foi. Nous le voyons dans le cas de la résurrection du Sauveur d'entre les morts : même les disciples proches, les femmes myrophores et d'autres qui le connaissaient de manière circonstancielle, étaient dans le doute et ne savaient que croire. Ce n’est qu’après avoir reçu le Saint-Esprit qu’ils sont fortifiés dans la foi et qu’ils donnent un témoignage fort de la résurrection du Christ. La foule a continué contester la résurrection et croire aux différentes rumeurs qui circulaient. »
Ensuite, l’hiérarque a rappelé l'événement de la célébration du 50ème anniversaire de la fondation de la paroisse. A cette occasion, il a remis au Père Victor Malanca le diplôme et la médaille anniversaire du Diocèse ainsi qu'une croix pectorale. Il a décerné plusieurs diplômes et médailles anniversaires et diplômes de mérite aux fondateurs et bienfaiteurs qui se sont distingués au fil du temps.
La journée s'est poursuivie avec une agape festive organisée par les membres de l’Associations des femmes (AROLA) et de l'Association roumaine du Manitoba. Claudian Constantin Gheorghe - président du Conseil paroissial et Terry Holunga - trésorier ont pris la parole et ont souligné les étapes importantes pour la paroisse et la communauté au cours des 50 années d'existence. La contribution personnelle de Son Éminence Archevêque Victorin au début de cette nouvelle mission a été soulignée ainsi que le fait qu'il fut également le premier a célébrer dans la paroisse pendant la Semaine Sainte et à Pâques en 1974 lors de l'achat de l'église. Plusieurs prêtres qui ont célébré dans cette paroisse au fil du temps ont été mentionnés - le Rév. Vasile Ignătescu, le Rév. Iustinian Dalea, le Rév. Dumitru Bodale, le Rév. Johny Tocari, le Rév. Mircea Panciuk, le Rév. D. Diaconescu, le Rév. Jerome Newville, Archim. Vasile Vasilachi et surtout la contribution du Père Victor Malanca comme doyen de la paroisse du début des années 80 jusqu'à aujourd'hui.
Une présentation très édifiante sur l'histoire de la participation à la création de cette paroisse a été donnée par Mme. Camélia Stefanovici. À la suite d’une recherche approfondie sur les origines de la paroisse, la contribution particulière au début de la paroisse et à la poursuite de son œuvre au fil du temps de la famille Holunga auquel s'est ajouté famille Onofriechuck a été souligné. Au fil du temps, de nombreux autres se sont ajoutés qui ont fait grandir et prospérer la paroisse.
Sa Grace Mgr Ioan Casian, dans son message adressé aux personnes présentes, a parlé de l'importance de l'année hommage et commémorative 2024 consacrée à la pastorale des malades et aux saints guérisseurs anagyres. Il a également évoqué l'importance de l'année 2025 comme Année Centenaire du Patriarcat Roumain et Année commémorative des prêtres et confesseurs orthodoxes roumains du XXe siècle. L’hiérarque a encouragé les personnes présentes à participer au travail pastoral du diocèse pour renforcer la mission orthodoxe en sol canadien.
Un programme artistique, coordonnées par Mme. Angarta Frîncu, a suivi avec des pièces connues de Ciprian Porumbescu interprétées au piano et au violon, des chants et des danses folkloriques traditionnelles qui ont enchanté les personnes présentes.
A la fin, le Père Victor Malanca a remercié chacun pour l’effort, l’organisation et la participation.